Ce projet d’installation interactive se situe dans la continuité directe de mes précédentes recherches artistiques. L’idée présentée ci-après poursuit l’exploration des intérêts déjà abordés pendant mes les deux années passées au Fresnoy (studio national des arts contemporains à Tourcoing) : la photographie, la lumière, les illusions d’optique venant troubler la perception. En effet, mes précédents projets reposaient sur le désir de mêler le médium classique qu’est la photographie - argentique en particulier - à des technologies plus avancées afin d’hybrider les médiums, et d’explorer de nouveaux moyens de montrer les images, et créer de nouvelles visions. C’est dans ce contexte de recherche sur l’image que je propose ce projet mêlant art et science.
Il s’agit d’une installation présentée sous la forme d’un diorama, machine fantasmatique. L'installation reprend ce principe ancien, préfigurant le cinéma : le diorama. Je souhaite utiliser la distinction entre la vision périphérique et vision fovéale dans l’élaboration de ce projet.
L’installation représente un paysage que le spectateur explorera du regard, comme s’il se trouvait devant un panorama. Il s’agira de le plonger dans un environnement «pseudo» naturel qui révélera des sortes d’hallucinations visuelles, comme des mirages poétiques à certains points bien précis de l’image. Il s’agira de créer une sorte de «nature animée». L’idée est que le regard vienne de lui-même altérer la perception des images tout en se dérobant à la vue frontale et ainsi créer une sorte de trouble de la perception. Mes objectifs artistiques consistent à utiliser de nouveaux moyens de visualisation de l’image fixe et pour en proposer une appréhension différente par le spectateur, à la fois dans son utilisation ou manipulation et dans l’expérience visuelle qui lui est proposée. Insinuer un doute quant à la nature de ce qu’on perçoit ou encore plonger le spectateur dans un espace revécu mentalement ou fantasmé, sont des axes de travail qui m’intéressent.
diorama 1848